Gérant de ferme équestre

Formation professionnalisante assurée par l'IFSA

II enseigne l'équitation et propose de multiples activités lors de séjours de loisir.

80 hectares de prairie où, il y a 24 ans, J-P et M ont décidé de monter leur ferme équestre. Aujourd'hui, la structure compte 120 chevaux de selle français et poneys conne-mara, des hébergements, deux manèges couverts et quatre carrières. Leurs deux filles s'occupent des cours d'équitation et leur multiples gendre des promenades sur le chemin voisin de grande randonnée de la Puisaye.

Le tout ressemble à s'y méprendre à un centre équestre, alors pourquoi ce terme de ferme?
« Même si nous proposons des cours d'équitation, nous avons le statut d'exploitant agricole car nous élevons des chevaux, explique M. La vente des poulains ne suffisant pas à nous faire vivre, il fallait élargir nos activités. Nous avons misé sur la proximité du GR pour attirer les randonneurs dans le gîte étape que nous avions construit. Ensuite, les agréments "Jeunesse et Sport" et de l'Education nationale obtenus ont permis d'accueillir des scolaires et des petits vacanciers. Une partie des bénéfices était systématiquement investie dans des travaux d'agrandissements. 16 lits, puis 32, des terrains de basket, foot et volley-ball, un minigolf de 18 trous, une piscine... Dernièrement, 12 chalets en bois ont vu le jour pour accueillir des familles. Nos 4 activités - élevage, hébergement, cours et promenade - assurent à notre famille un revenu suffisant, mais au début, j'ai dû conserver mon emploi de prof au collège en attendant que l'entreprise soit rentable, ce qui a pris quand même cinq ans. A ceux que l'aventure tenterait, mon premier conseil est de passer un Bac Pro agricole spécialité élevage du cheval, afin de bénéficier des aides à l'installation de la Chambre d'agriculture. Ce sésame permet aussi d'être prioritaire dans l'attribution des fermes préemptées par la Safer, la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural qui achète la majorité des terrains. Beaucoup de mordus souhaitent se lancer avec seulement un BPJEPS de moniteur d'équitation et rencontrent beaucoup de difficultés. Avoir le statut d'agriculteur permet aussi d'obtenir des subventions pour la rénovation des bâtiments et pour la construction de gîtes. Enfin, il faut avoir un sens de l'accueil du public, être disponible et endurant car c'est du 7 jours sur 7. Si c'est un métier qu'on fait par passion pour le cheval, il faut savoir que l'on ne monte pas beaucoup dans une journée. »

Etudes : 3eme + 3 ans (Bac Pro conduite et gestion de l'exploitation agricole, option élevage et valorisation du cheval ou production du cheval.
Salaire net mensuel : même si l'affaire est florissante, les frais liés aux chevaux et aux locaux ne permettent pas de se dégager un salaire énorme. Comptez entre 1500 € et 2300 € maximum.
Débouchés : ils existent car la campagne attire les citadins.